Votée le 30 octobre 2018, la loi EGALIM entrera en vigueur le 1er janvier prochain et va contraindre notamment les cantines scolaires d’offrir au moins 50% de produits alimentaires qui répondent aux critères suivants : produits issus de l’agriculture biologique à hauteur de 20 % et produits labellisés (AOP, IGP, HVE, pêche durable, label rouge).

Dans un courrier adressé au ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Rodolphe THOMAS déplore que « dans ces produits labellisés, les produits fermiers ou produits à la ferme ne soient pas comptabilisés au motif que le caractère local ne répond pas à la définition officielle des termes de la loi ; ce qui est pour le moins contestable. »  

Depuis des années, la Ville d’Hérouville Saint-Clair s’efforce d’offrir aux enfants des repas plus sains, plus locaux et plus respectueux de l’environnement, notamment en termes d’approvisionnement en produits de qualité et durables. « Notre collectivité s’approvisionne directement auprès de producteurs locaux qui certes ne font pas tous partie de groupements de fournisseurs européens ou nationaux en capacité de labelliser ou de certifier leurs productions comme l’Etat l’entend. Aujourd’hui, les filières biologiques et des produits de qualité en filière courte sont insuffisamment structurées et ne peuvent répondre aux cahiers des charges des collectivités. Il est fortement regrettable qu’à l’heure des circuits courts, le caractère local d’un produit ne soit pas retenu comme critère de sélection dans un marché public et que, de surcroît, il n’entre pas dans les critères des 50% des produits durables et de qualité fixés par la loi. »

Et Rodolphe Thomas de poursuivre : « L’approvisionnement en produits de qualité et durables auprès de groupements de producteurs labellisés engendrerait non seulement un surcoût pouvant osciller entre 30% et 50% pour les collectivités, mais aussi et surtout il mettrait en difficulté les petits producteurs locaux qui produisent localement des produits de qualité en circuit court pour la restauration scolaire. »

A Hérouville Saint-Clair, la part du bio est passée en un an de 6% à 12 % et les filières courtes représentent près de 20% de nos approvisionnements, ce qui démontre clairement la volonté de la Ville de répondre aux enjeux environnementaux, sociaux et sanitaires de la loi.  

Rodolphe Thomas demande un moratoire pour les collectivités ainsi qu’un accompagnement renforcé de l’Etat et des Chambres d’Agriculture avant l’entrée en vigueur de la loi. Il demande parallèlement que l’approvisionnement local constitue un critère à part entière pour atteindre les objectifs fixés par la loi au 1er janvier 2022. Il a également saisi les parlementaires sur les conséquences de cette loi pour les collectivités locales.

« Rodolphe THOMAS interpelle le ministre de l’agriculture et de l’alimentation à propos de la loi EGALIM et de ses conséquences pour les collectivités locales

Rodolphe THOMAS interpelle le ministre de l’agriculture et de l’alimentation  à propos de la loi EGALIM et de ses conséquences pour les collectivités locales

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