Sept restaurateurs et hôteliers du département ont porté plainte pour "abus de confiance". Ils dénoncent des "anomalies" dans la gestion des comptes de l'Union des métiers et des Industries de l'hôtellerie du Calvados qui compte 700 adhérents. Scandale en vue ?
L'union des métiers et des des industries de l'hôtellerie (Umih) du Calvados est-elle au coeur d'une vaste arnaque ?
Depuis plusieurs semaines, la tension monte au sein du conseil d'administration de l'association.
Selon nos informations, sept membres du bureau du syndicat professionel des entreprises du secteur de l'hôtellerie, de la restauration, des débits de boisson et des discothèques du département du Calvados ont démissioné.
Cotisation sur un compte privé ?
Ils mettent en cause "des anomalies dans la gestion des comptes de l'association", selon leur avocate caennaise Stéphanie Pérol. Une plainte, "contre toute personne ayant contribué à ces faits", a d'ailleurs été déposée, en début de semaine. Elle serait arrivée hier, mercredi, sur le bureau du procureur de la République de Caen.
Selon les plaignants, des cotisations auraient notamment été "déposées sur un compte privé". Des chèques auraient aussi été falsifiés, "des retraits d'espèces non justifiés et des dépenses n'ayant pas de lien avec le but de l'association" seraient également soupçonnés, selon Me Pérol.
Accusation mensongères ?
Les chèques des 700 adhérents restaurateurs ou hôteliers - "entre 200 et 900 euros par an selon la taille des établissements" - seraient au coeur de la polémique.
"Des fonds auraient été déviés de leur finalité" selon la plainte que nous nous sommes procurés. "Les cotisations de trois membres de l'Umih 14 ont été encaissées sur un compte personnel (...) après falsification grossière du nom du bénéficiaire du chèque. (...) Il est probable que d'autres cotisations aient pu être détournées de la même façon...", écrivent les sept restaurateurs. Des milliers d'euros seraient visés. Accusation mensongères ?
La plainte est désormais dans les mains de la justice qui décidera, ou non, de poursuivre. malgré nos appels, nous ne sommes pas parvenus à joindre le président de l'association, Philippe Villalon, hier, mercredi, pour obtenir des éclaircissements sur cette affaire. A suivre.
Briac TREBERT - Liberté Le Bonhomme Libre du jeudi 22 octobre 2009
