Alors comme ça, ce qui vous rassemble est plus important que ce qui vous oppose au PS ?
Oui. Je suis très content de ce qui s’est passé ce week-end. Je constate que le PS est prêt à commencer sa révolution culturelle, à faire tomber les dogmatismes. Même si cela émane encore d’un courant minoritaire au PS, alors qu’un sondage montre que plus de la moitié des sympathisants du PS sont aussi favorables à un rapprochement avec le MoDem.
C’est une petite révolution ?
Nous avons déjà fait notre révolution, cela nous a d’ailleurs coûté cher en nombre d’élus. L’UDF était inféodé au RPR, je ne veux pas d’un MoDem lié au PS. Maintenant, les éléphants sont-ils prêts à rentrer dans la danse ?
Vous vous verriez bien sur la même liste que Laurent Beauvais ?
Nous n’en sommes pas là. Le PS bouge, il reste à construire. Mais tout le monde n’est pas encore prêt. La démarche des Verts me semble plus ouverte que celle du PS.
Seriez-vous prêt aussi à vous rapprocher d’Alain Lambert (UMP) ou de Philippe Augier (Nouveau Centre) ?
Je le répète, nous n’en sommes pas encore là. Nous allons d’abord travailler notre projet, car le MoDem présentera une liste au premier tour des régionales. Et nous verrons qui est en tête ! S’il y a rapprochement, ce ne sera qu’au second tour.
Les déclarations de ce week-end montrent que certains sont tentés de refaire le match… Le congrès de Reims a pourtant été suffisamment mouvementé et clair : on a voté le refus de toute alliance avec le MoDem.
C’est encore plus clair dans le Calvados puisque c’est la ligne du courant Hamon sur laquelle j’ai été élu.
Donc aucune alliance ?
Avec le MoDem, le non est catégorique.
Rodolphe Thomas a intégré la majorité départementale au conseil général et mène une politique de droite dure dans sa commune.
C’est la meilleure illustration de ce qu’il nous est impossible de faire !
Le PS a pourtant besoin d’alliés ?
Un seul axe est valable : celui de gauche, y compris avec la gauche anti-libérale. Ce n’est que sur cette base qu’on peut construire une alternative à la politique de Sarkozy. Malheureusement, certains sont obnubilés par les calculs électoraux. C’est de l’arithmétique, pas de la politique.
Que pensez-vous de la volonté d’autonomie des verts ?
Ils veulent transformer l’essai des Européennes.
Mais ils commettent une profonde erreur, car le bilan des exécutifs régionaux, où nous sommes alliés, est bon, notamment en Basse-Normandie. Il serait donc plus logique d’y aller ensemble, d’autant que nous n’avons pas de désaccord majeur. Mais là encore, il s’agit de calculs politiciens.
Durant nos journées d’été, le débat sur ce sujet n’a porté que sur la présidentielle.
Nous avons effectivement dit que si, dans le camp démocrate, des individus et non des appareils se retrouvent, les portes seront ouvertes.
Pour les régionales, les Verts feront donc cavaliers seuls ?
Europe Écologie a défini sa stratégie : établir, dans chaque région, une liste de rassemblement écologiste, où il n’y aura pas que les Verts. Mais rien
n’est arrêté pour la région. Nous en discuterons en assemblée générale, le 20 septembre. Disons qu’il y a de fortes probabilités pour qu’il y en ait
une en Basse-Normandie…
Que faites-vous de vos amis socialistes ?
Le 7 juin (NDLR : jour des élections européennes) a montré qu’une recomposition politique était possible. Il n’y a plus de parti dominant à gauche.
Chacun prend des initiatives, c’est normal.
On peut se demander comment poursuivre l’aventure. D’abord autour d’un projet. C’est ça qui intéresse les électeurs. Le jeu des alliances, c’est un non sujet. L’actualité, c’est le sommet de Copenhague, à la fin de l’année, où se jouera l’avenir de l’humanité.
Oui. Je suis très content de ce qui s’est passé ce week-end. Je constate que le PS est prêt à commencer sa révolution culturelle, à faire tomber les dogmatismes. Même si cela émane encore d’un courant minoritaire au PS, alors qu’un sondage montre que plus de la moitié des sympathisants du PS sont aussi favorables à un rapprochement avec le MoDem.
C’est une petite révolution ?
Nous avons déjà fait notre révolution, cela nous a d’ailleurs coûté cher en nombre d’élus. L’UDF était inféodé au RPR, je ne veux pas d’un MoDem lié au PS. Maintenant, les éléphants sont-ils prêts à rentrer dans la danse ?
Vous vous verriez bien sur la même liste que Laurent Beauvais ?
Nous n’en sommes pas là. Le PS bouge, il reste à construire. Mais tout le monde n’est pas encore prêt. La démarche des Verts me semble plus ouverte que celle du PS.
Seriez-vous prêt aussi à vous rapprocher d’Alain Lambert (UMP) ou de Philippe Augier (Nouveau Centre) ?
Je le répète, nous n’en sommes pas encore là. Nous allons d’abord travailler notre projet, car le MoDem présentera une liste au premier tour des régionales. Et nous verrons qui est en tête ! S’il y a rapprochement, ce ne sera qu’au second tour.
Damien Cesselin (PS) : « Un non catégorique au MoDem »
Vous vous voyez faire liste commune aux régionales avec le MoDem ?Les déclarations de ce week-end montrent que certains sont tentés de refaire le match… Le congrès de Reims a pourtant été suffisamment mouvementé et clair : on a voté le refus de toute alliance avec le MoDem.
C’est encore plus clair dans le Calvados puisque c’est la ligne du courant Hamon sur laquelle j’ai été élu.
Donc aucune alliance ?
Avec le MoDem, le non est catégorique.
Rodolphe Thomas a intégré la majorité départementale au conseil général et mène une politique de droite dure dans sa commune.
C’est la meilleure illustration de ce qu’il nous est impossible de faire !
Le PS a pourtant besoin d’alliés ?
Un seul axe est valable : celui de gauche, y compris avec la gauche anti-libérale. Ce n’est que sur cette base qu’on peut construire une alternative à la politique de Sarkozy. Malheureusement, certains sont obnubilés par les calculs électoraux. C’est de l’arithmétique, pas de la politique.
Que pensez-vous de la volonté d’autonomie des verts ?
Ils veulent transformer l’essai des Européennes.
Mais ils commettent une profonde erreur, car le bilan des exécutifs régionaux, où nous sommes alliés, est bon, notamment en Basse-Normandie. Il serait donc plus logique d’y aller ensemble, d’autant que nous n’avons pas de désaccord majeur. Mais là encore, il s’agit de calculs politiciens.
Rudy L’Orphelin (Verts) : « Plus de parti dominant »
Une alliance avec le MoDem, vous y croyez ?Durant nos journées d’été, le débat sur ce sujet n’a porté que sur la présidentielle.
Nous avons effectivement dit que si, dans le camp démocrate, des individus et non des appareils se retrouvent, les portes seront ouvertes.
Pour les régionales, les Verts feront donc cavaliers seuls ?
Europe Écologie a défini sa stratégie : établir, dans chaque région, une liste de rassemblement écologiste, où il n’y aura pas que les Verts. Mais rien
n’est arrêté pour la région. Nous en discuterons en assemblée générale, le 20 septembre. Disons qu’il y a de fortes probabilités pour qu’il y en ait
une en Basse-Normandie…
Que faites-vous de vos amis socialistes ?
Le 7 juin (NDLR : jour des élections européennes) a montré qu’une recomposition politique était possible. Il n’y a plus de parti dominant à gauche.
Chacun prend des initiatives, c’est normal.
On peut se demander comment poursuivre l’aventure. D’abord autour d’un projet. C’est ça qui intéresse les électeurs. Le jeu des alliances, c’est un non sujet. L’actualité, c’est le sommet de Copenhague, à la fin de l’année, où se jouera l’avenir de l’humanité.