Le 3e Festival international du cirque s'achève après avoir accueilli 10 000 spectateurs. Il se rapproche des prestigieuses manifestations de Monte-Carlo et Massy.

Trois questions à...

Arnaud Tanquerel, présidentdu festival du cirque de Bayeux.

Quel est le bilan de cette 3e édition ?

Quand nous avons créé l'association en 2003, nous voulions modestement présenter une sélection des meilleurs artistes. En 2005, pour la première édition, nous avions prévu trois séances. Nous avons finalement accueilli 4 800 spectateurs en quatre représentations. En 2007, 8 000 personnes étaient présentes sur six séances. Cette fois-ci, avec huit représentations, les 10 000 billets étaient quasiment tous vendus début février. En terme de fréquentation, le festival de Bayeux se rapproche de ceux de Monte-Carlo et de Massy. Deux spectacles qui accueillent entre 2 500 et 4 500 spectateurs à chaque représentation. Nous préférons préserver le caractère intime de notre chapiteau de 1 200 places.

Quelle est votre plus grande satisfaction, à l'issue de cette 3e édition ?

 

Cette année, nous avons effectué un gros travail sur la mise en piste, le son et les lumières, pour qu'ils soient d'excellente qualité. L'organisation s'est professionnalisée, mais cette manifestation est toujours animée par les 80 bénévoles de l'association, l'orchestre de l'école de musique de Bayeux et des garçons de pistes amateurs. Ce qui nous fait chaud au coeur est de voir la réaction des grands noms du cirque. Le fils de Jean Richard, Émilien Bouglione, les responsables du festival de Monte-Carlo, des cirques Medrano, Arlette Gruss ou Pinder et le secrétaire de l'Association européenne du cirque ont fait le déplacement à Bayeux. Tous se sont dits impressionnés par la qualité du spectacle et de l'organisation.

Comment envisagez-vous la 4e édition, en 2011 ?

Nous avons pris conscience du fait que ce festival peut attirer l'équivalent de la population de Bayeux, soit 15 000 personnes. Il faut maintenant réfléchir à la manière de l'ouvrir un peu plus. Sans doute en offrant des représentations sur cinq jours au lieu de quatre. Il n'est pas question de mettre 3 000 spectateurs sous un même chapiteau, au risque de perdre l'âme de ce festival. Nous ne voulons pas non plus quitter le centre-ville, même si la place où nous sommes installés n'est pas extensible. Cette forme d'art mérite le respect et ne doit pas se retrouver à la périphérie des villes, comme c'est trop souvent le cas. Les artistes de cirque n'ont pas la considération qu'ils méritent. Quel directeur de théâtre accepterait de monter une pièce sur un terrain vague, à proximité d'une voie ferrée ?

Propos recueillis parÉric MARIE.
Ouest-France

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