Schering-Plough a accueilli hier jeudi François Bayrou, président du MoDem. En France, Schering-Plough se classe en 10e position des laboratoires pharmaceutiques.

A Hérouville, l'usine pharmaceutique se développe. Et s'apprête à accueillir une trentaine de salariés et intérimaires issus de sociétés en difficulté.

 

« Nous sommes en pic d'activité. » En cette période, l'expression n'est pas si fréquente. Installée à Hérouville depuis 1966, l'usine du groupe pharmaceutique américain Schering-Plough fait preuve d'une belle santé. Intérimaires compris, elle a presque doublé son effectif en cinq ans : deux cent quatre-vingts salariés en 2003, et maintenant 505 (dont 415 en CDI).

« Le site va bien, se développe. Bien sûr, ce n'est pas tous les jours facile, mais le groupe nous fait confiance », décrit Thierry Wermelinger, le directeur d'établissement. Hier, l'entreprise accueillait le président du MoDem, François Bayrou, en visite à Hérouville.

Comme les effectifs, les investissements ont nettement progressé : 3,8 millions d'euros en 2003, contre 9 millions cette année et autant de prévus en 2009. Les salariés du site préparent et conditionnent trois types de médicaments. Tout d'abord, des sirops, solutions, lotions, crèmes, pommades. Ensuite, des ampoules et seringues, produits stériles. Enfin, des comprimés et sachets. En tout, 825 références. « Cette base très large est un garant de la pérennité du site. Si cela ne se passe pas bien pour un médicament, c'est ennuyeux mais pas grave. »

Clients de l'usine : officines et hôpitaux. Elle exporte dans une soixantaine de pays... jusqu'en Australie. « La France et ses marchés traditionnels, comme l'Algérie, se tassent un peu. Mais on a élargi notre zone à de nouveaux pays, dont l'Europe de l'Est. »

Solidarité régionale

Plus proche, Schering-Plough (1 400 personnes en France) va jouer la « solidarité » envers des entreprises de l'agglomération en difficulté. « On a la chance d'être sur un créneau porteur. Nous sommes prêts à aider », souligne Fabrice Detalle, directeur des ressources humaines.

D'une part, dans le cadre d'un accord avec NXP, l'usine s'apprête à accueillir six de ses salariés. D'autre part, à hauteur d'une vingtaine de postes, en direction des intérimaires dont Renault Trucks ou encore Bosch se séparent. Quels profils ? « Conducteurs de lignes automatisées notamment. » Au-delà, 20 postes sont actuellement ouverts au recrutement en CDI.

Récemment, le groupe Schering-Plough a racheté un autre laboratoire, Organon BioSciences, qui emploie 800 personnes en France. Où, la fusion, d'ici la fin d'année, va se traduire par 300 suppressions de postes, aux sièges et parmi les visiteurs médicaux.

Les sites de production « ne sont pas concernés », indique Thierry Wermelinger. Qui dirige l'usine hérouvillaise depuis 2005. « Je suis arrivé pour donner une vision d'excellence au site, le projeter dans le futur. On a réalisé des investissements. Mais l'usine ne serait rien sans son personnel compétent, engagé. Un personnel auquel il faut donner une vision d'avenir qu'il partage. » François Bayrou abonde en ce sens : « Les relations humaines sont une arme économique, pas seulement des bons sentiments. »

Virginie JAMIN | Ouest-France du vendredi 31 octobre

« Schering-Plough, en bonne santé et solidaire

Schering-Plough, en bonne santé et solidaire

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