Nicolas Joyau dans un bureau qu'il espère quitter au plus vite pour se rendre sur le terrain.

Qui sont nos adjoints ? À 30 ans, celui qui a été élu pour la première fois est en charge de l'environnement, du développement durable et de l'énergie. De l'énergie, Nicolas Joyau ne semble pas en manquer.

Portrait

« Prenez-en soin, c'est mon poulain ! » Au milieu de la rencontre avec Nicolas Joyau, surgit dans le bureau de l'adjoint à l'environnement, développement durable et énergie, Philippe Lailler. À première vue, les deux militants MoDem semblent aux antipodes: l'un est aussi agité et expansif que l'autre est calme et discret.

Vision simpliste?« Nous sommes peut-être différents, confirme le jeune élu. Mais nous pensons la même chose et quand ce n'est pas le cas, nous nous le disons franchement. Même si parfois, je ne ferais ou ne dirais pas les choses de la même manière, sur le fond, je l'ai toujours soutenu. »

Une conscience politique éveillée en 2005

À 30 ans, cet ingénieur environnement a découvert la politique sur le tard. Fils d'un commercial dans une entreprise de distribution de produits de jardinage et d'une mère au foyer, il n'a pas baigné dans la politique. « On en parlait mais pas plus que ça », confirme ce Caennais d'origine. C'est à Strasbourg, lors de ces études d'ingénieur, que cette conscience politique s'est éveillée. « J'y étais en 2005, pendant la campagne sur la constitution européenne. C'était très palpable là-bas, il y avait des discussions enflammées entre étudiants. »

Après ces études, il a la « chance » de revenir à Caen. « Je me suis dit que je ne pouvais pas en rester là. J'ai décidé d'adhérer au MoDem, le parti qui me convient le plus. » Il fait la campagne présidentielle de Bayrou et s'engage comme candidat lors des cantonales, face à Sonia de la Provôté et Jean Notari, conseiller sortant. « J'étais arrivé 3e, avec 15 %, mais je m'étais rendu compte de l'investissement que nécessite une campagne électorale, de son implantation et de la nécessité de faire l'union si nous voulions l'emporter. »

« Faire avancer les choses »

Aujourd'hui élu et benjamin des douze adjoints, Nicolas Joyau a conscience de la tâche qui l'attend. « Mais comme tout ce que je fais, j'entends m'y atteler à fond. Ce qui est passionnant, c'est de faire avancer les choses. » Sa première décision a été de démissionner de son emploi.

« Je travaillais dans une société de conseil aux collectivités locales sur les questions d'assainissement et de réseaux. Ça me paraissait évident de quitter mon emploi. » Un poste d'élu « à temps plein » qui va lui permettre de se plonger à fond dans les dossiers, « mais je souhaite rapidement retrouver une activité. Mon projet de vie ne se résume pas à la politique. » Et se construit avec sa compagne, avec qui il aimerait fonder une famille, pour partager sa passion pour une ville qu'il aime vraiment. « J'ai appris à faire du vélo sur l'hippodrome, j'allais jouer au Jardin des plantes avec les copains. J'ai fait du foot, du basket, du hockey sur glace et puis, plus tard, du tennis, sport que je pratique encore un peu. » Il aimera aussi sans doute leur faire aimer les balades à vélo autour de l'Orne et même pourquoi pas, plus loin, comme ces vacances à vélo le long du Danube, qui restent « un super souvenir ». Il leur fera aussi partager toutes ces animations qui jalonnent l'année caennaise. « Aller dans les quartiers, voir des spectacles l'été, se rendre dans les stades ou à la patinoire, c'est aussi un plaisir. »

Jean-Luc LOURY.

« Nicolas Joyau, le benjamin des adjoints (Ouest-France)

Nicolas Joyau, le benjamin des adjoints (Ouest-France)

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