UMP, Modem et UDI ont présenté leurs dix candidats pour les cinq cantons caennais.

L'équipe de la majorité municipale a présenté, hier, ses candidats aux élections départementales à Caen. UMP, UDI et MoDem avanceront avec une équipe mixte.

C'est au difficile exercice de l'unité que se sont pliés, hier, à l'étage du Café Latin, les représentants de la majorité municipale.

 

Car, c'est une première à Caen, UMP, UDI et MoDem présenteront des candidats communs, dès le premier tour des élections. En l'occurrence, les départementales des 22 et 29 mars prochains.

« Après les municipales, nous avons fait le choix de travailler ensemble et ça se passe bien, explique Philippe Lailler, maire adjoint MoDem de Caen. Les électeurs ne comprendraient pas que l'on se chamaille lors des élections suivantes. »

« Cette campagne, nous allons la vivre en équipe, unis », poursuit Sonia de la Provôté, UDI et candidate à sa propre succession dans le canton Caen 1.

Car l'objectif pour la majorité est de rétablir l'équilibre entre ville et campagne, dans un département majoritairement rural. Et surtout, de « défendre les intérêts des Caennais et de l'agglo. Une parole aujourd'hui défendue par l'opposition municipale et qui relève plus de l'invective que de la construction ».

Comprendre : battre le Parti socialiste qui détient huit des dix actuels cantons caennais, quand la Ville de Caen et le conseil d'Agglo sont dirigés par le trio UMP, MoDem et UDI.

« L'agglomération caennaise doit jouer un rôle moteur dans le département, souligne Joël Bruneau, maire UMP de Caen. Pour cela, il est important d'avoir une vision de coopération entre les différents niveaux de collectivité, et donc de sortir de l'opposition. »

Mais la bataille ne sera pas facile à remporter. Car la réforme territoriale est passée par là, en modifiant le mode de scrutin. Mais aussi, et surtout, elle a redessiné les contours des cantons, qui passent de dix à cinq à Caen. Un redécoupage « favorable à la gauche », estime l'édile caennais.

Une équipe « diverse et renouvelée »

Dix candidats, deux par canton, partiront donc au front. Pour constituer ces binômes, les partis ont misé sur une équipe qui se veut « diverse et renouvelée », mais majoritairement composée d'élus municipaux caennais.

Chefs d'entreprise, avocate, ingénieur... Ces candidats, âgés de 42 ans de moyenne, occupent des « professions diverses », fait remarquer Philippe Lailler, quand « les conseillers généraux en place sont éloignés du monde du travail, et donc de ses réalités ».

Pour ces investitures, les partis ont choisi de respecter l'équilibre municipal. Cinq candidatures sont ainsi attribuées à l'UMP, deux au MoDem, et une à l'UDI. Enfin, deux candidats se présentent sans étiquette.

 

Les candidats : Caen 1 : Sonia de la Provôté (conseillère générale de Caen, 1re adjointe au maire de Caen, UDI) et Ludwig Willaume (conseiller municipal de Caen, UMP) ; Caen 2 : Stéphanie Yon-Courtin (maire de Saint-Contest, sans étiquette) et Patrick Jeannenez (adjoint au maire de Caen, UMP) ; Caen 3 : Amandine François (adjointe au maire de Caen, UMP) et Patrice Michard (conseiller municipal de Caen, MoDem) ; Caen 4 : Émilie Rochefort (conseillère municipale de Caen, UMP) et Guillaume Debelle (sans mandat, sans étiquette) ; Caen 5 : Sylvie Morin-Mouchenotte (conseillère municipale de Caen, UMP) et Nicolas Joyau (adjoint au maire de Caen, MoDem).

 

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