C’est dans la précipitation et l’improvisation que le gouvernement Valls a remis sa démission devenant ainsi un des gouvernements les plus courts de la Ve république.

A l’aggravation de la crise économique de notre pays, s’ajoute une crise politique. Si nous voulons sortir la France de cette double impasse, il est important de renouer confiance avec les Français qui espèrent un retour vers la croissance économique et un régime politique stable.


Pour autant, ce n’est pas en changeant quelques ministres que les problèmes vont disparaître. Il est d’abord important que le Président de la République reconnaisse devant les Français qu’il a été élu sur un mensonge.

Durant toute sa campagne électorale, il a nié la réalité économique de notre pays, promettant un programme politique qu’il savait pourtant irréalisable. Une fois aux responsabilités et confronté aux principes de réalité, le Président de la République a mis en place des politiques pour lesquelles il n’avait pas été élu, perdant ainsi ses alliés politiques et ses électeurs.

François Hollande avait promis une baisse du chômage et un retour de la croissance mais aujourd’hui, force est de constater que le gouvernement, dans son déni de réalité, se trouve dans une incapacité à sortir du marasme économique et social.

En tant qu’élu local, je constate avec peine le désespoir des Hérouvillais face à cette conjoncture économique. Bientôt à mi-mandat, le quinquennat du Président de la République s’annonce catastrophique et de nombreux responsables politiques de gauche commencent à en prendre conscience.

La sortie du gouvernement d’Arnaud Montebourg n’est que de la poudre aux yeux. Elle n’apportera aucune clarification de la politique gouvernementale mais ouvre une période d’instabilité politique. Arnaud Montebourg, comme d’autres élus socialistes, a sans doute compris que le mandat de François Hollande serait un échec et tente, en se désolidarisant du gouvernement, de se repositionner politiquement pour la prochaine élection présidentielle.

Plutôt que de changer les ministres, il faut changer les orientations politiques, revoir les priorités et définir un cap pour sortir notre pays de la crise. Or, le gouvernement « Valls II » n’apporte aucun changement et confirme la continuité de la politique menée depuis deux ans.


Rodolphe THOMAS
Maire d’Hérouville Saint-Clair
Conseiller général du Calvados

 

« Hollande : après la pluie, le déluge (Par Rodolphe THOMAS)

Hollande : après la pluie, le déluge (Par Rodolphe THOMAS)

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