Le festival pop rock d'Hérouville-Saint-Clair a lieu vendredi et samedi. Satisfaits de la programmation, ses organisateurs pensent déjà à la troisième édition en 2011.
Patrick Simon et Paul Langeois, co-organisateurs du festival Beauregard, à Hérouville-Saint-Clair (Calvados).
La première festival Beauregard avait attiré l'an dernier 20 000 spectateurs. L'affluence sera-t-elle plus importante pour cette seconde édition ?
Près de 30 000 billets ont déjà été vendus. C'était notre objectif, même si la réelle ambition était de faire aussi bien qu'en 2009.
Les recettes seront donc plus importantes. Le budget du festival sera-t-il à l'équilibre, alors que vous étiez en déficit de 50 000 € l'an passé ?
On ne peut être certain de rien. Les recettes d'un festival dépendent énormément de la restauration. Le budget du festival est passé de 800 000 € à environ 1 100 000 €. D'une fait des cachets des artistes avec Mika et Iggy Pop et à cause des nouvelles installations. On est serein, on devrait parvenir à l'équilibre.
Vous avez assisté aux premiers festivals de l'année. En comparaison votre programmation vous satisfait-elle totalement ?
On n'a jamais tous les groupes qu'on espère. La programmation est à 50 % différente de celle qui se dégageait en décembre. On a fait attention à avoir un mélange des genres, des artistes grand public et d'autres moins connues, toujours en restant dans le pop rock. Cette année, on n'est pas allés aux Papillons de nuits mais on ne rate jamais le Printemps de Bourges. C'est instructif. On analyse les moindres détails, des prix des consommations aux badges d'entrée.
Vous conservez une scène régionale importante qui vous tient à coeur ?
On offre aux régionaux la même visibilité qu'aux vedettes. 150 médias seront présents. Et sur les affiches de publicité à Paris pour attirer un nouveau public, ils y apparaissent comme tous les autres.
L'ambition est de faire grandir encore un peu plus Beauregard l'an prochain, avec une troisième scène ou une troisième journée ?
Paul Langeois. Je ne suis pas favorable à une troisième scène. Il faut d'abord pérenniser ce qu'on a, et surtout ne pas détériorer la qualité d'accueil. On sait aussi que les concerts du vendredi commencent trop tôt pour les personnes loin de Caen. Ils seront donc retardés l'an prochain. Se posera alors peut-être la question d'une troisième journée. Mais c'est le bilan financier qui dictera nos choix pour l'an prochain.
