L'été prochain, un festival va voir le jour au château de Beauregard. La dernière Fête des communautés avait réuni 30 000 personnes devant Michel Delpech.
Un festival rock et chansons va voir le jour à Hérouville l'été prochain. Dès la première édition, la ville et le BBC veulent frapper un grand coup. Et aimeraient attirer The Cure, M, Tryo, Bénabar...
L'idée. D'après le maire et le directeur de la salle de musiques (BBC), elle germait depuis quelques années déjà. De toute évidence, en mai dernier, la dernière Fête des communautés avec 30 000 personnes devant Michel Delpech a servi de déclic. « L'idée, c'est que l'agglo souffre d'un gros déficit culturel l'été, avance Rodolphe Thomas. On veut combler ce trou avec un festival populaire dans ce lieu unique qu'est le château de Beauregard. » Capacité d'accueil de ce beau site de 23 ha : 30 000 personnes par jour.
Le concept. Ce festival veut clairement « frapper un grand coup » dès son coup d'envoi. L'objectif est de programmer quatorze groupes sur deux jours l'été prochain. « Et de mettre en relief le château, de trouver un lien entre le festival et l'Angleterre, avance Paul Langeois, directeur du Big band café. C'est pourquoi il est primordial d'avoir pour tête d'affiche une vedette anglo-saxonne. »
700 000 € de budget ?
La programmation. « Idéalement, on pourrait avoir The Cure, en tournée à ce moment-là, espère Paul Langeois. Après, on pourrait imaginer The Kooks ou Kaiser Chiefs, et puis des artistes comme M, Tryo, Arthur H en troisième ligne. » Une programmation très ambitieuse à laquelle s'ajouteront les deux groupes régionaux vainqueurs du premier tremplin du BBC au printemps.
Le budget. Les organisateurs tablent sur 600 000 à 700 000 €. Le budget artistique serait d'environ 200 000 €. La participation de la Ville du même ordre, voire 300 000 €. « Elle n'est pas encore tout à fait définie », avance prudemment le maire. Cette subvention sera présentée au vote du budget le mois prochain. Des partenaires privés seront démarchés. « Des opérateurs comme Orange ou SFR sont capables de mettre 50 000 à 100 000 € sur la table », estime Paul Langeois. Les Hérouvillais auront droit à un tarif spécial.
À terme. Paul Langeois rêve d'attirer d'ici 4 à 5 ans « 60 000 personnes sur deux soirs, peut-être même étendre le festival sur trois jours avec deux scènes. On veut taper haut très vite. Devenir le festival de référence bas-normand et se faire une place parmi les gros festivals de France ». La Ville aimerait associer l'Agglo.
Animations. Un village des communautés trouvera place dans le parc. Pas question de merguez-frites, mais des « spécialités culinaires chinoises, marocaines, indiennes, tunisiennes... » comme à la fête des communautés. Des spectacles familiaux, un camping et des navettes fluviales pour se rendre au site depuis Caen font aussi partie des plans.
Quel nom ? Pour l'heure, ce festival est vierge de tout nom. Mais la lettre B servira de fil conducteur. B comme BBC, Beauregard et Brittany Ferries, probable futur partenaire du projet. Le Brit'Beauregard Café ?
Date. Le premier week-end de juillet souffre de trop de concurrence : Eurockéennes, Solidays... « À cette date, les têtes d'affiche sont déjà prises, calcule Paul Langeois. Le dernier week-end de juin en revanche, on peut profiter de la proximité de Glastonbury, à 200 km de Portsmouth, pour attirer des artistes qui s'y produiront la veille. » Autre date possible : le deuxième week-end de juillet.
Un rêve. Qu'un bateau de la Brittany Ferries dépose les stars et le public anglo-saxon près du site rêve Paul Langeois. « Il faut voir si, techniquement, c'est réalisable », nuance le maire, qui rêve d'un truc tout aussi fou : « Reconstituer le groupe Téléphone et les faire venir chez nous. »
Raphaël FRESNAIS | Ouest-France du lundi 20 octobre 2008
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