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    CONSEIL GENERAL : PEUT MIEUX FAIRE...


    Les conseillers généraux de la majorité sortante ne se sont pas gênés pour affirmer, lors de la dernière campagne électorale, le sérieux de la gestion du Conseil Général. Sérieux d'ailleurs reconnu par la Chambre régionale des comptes. Et pourtant, des efforts peuvent encore être réalisés pour que sa mission essentielle -l'action sociale- soit menée de manière plus efficace.
    En effet, des associations et des structures à caractère social (insertion sociale et/ou professionnelle) subissent les rigueurs du temps . Leurs subventions ne progressent pas dans le meilleur des cas... quand elles ne sont pas purement et simplement remises en cause.
    Les arguments les plus souvent avancés par les conseillers généraux qui se sont exprimés publiquement sont l'incertitude des recettes avec un Etat qui n'assure plus ses obligations et l'augmentation prévisible des dépenses de santé... Or, d'une part, si l'Etat n'assume pas ses engagements au profit des collectivités locales, pour autant l'année passée n'a pas été pour notre département si dommageable en matière de recettes fiscales. Ensuite, nous pourrions attendre de la part du Conseil Général une appréciation posée sur l'utilité du travail accompli.

 



Osons dire que tous les efforts ne sont pas faits -loin de là- pour assurer la mission essentielle du Conseil Général : l'action sociale.


Pourquoi ? D'abord parce que les décisions doivent être prises sur des critères objectifs et après une étude approfondie du travail accompli par les structures qui travaillent sur ce terrain difficile.

Pourquoi ? Eh bien, parce que nous avons d'année en année continué de distribuer tous azimuth des subventions à des centaines d'associations sans aucune réelle utilité. Allons consulter la liste des subventions versées les années passées. C'est instructif. Et cela continue.

Voulons-nous des exemples !! La presse en début d'année nous livre son lot d'informations à ce sujet . Le Stade Malherbe va recevoir largement plus de 300.000€ cette année pour améliorer -entre autres- l'éclairage du stade... De même, le Musée archéologique de Vieux est une très belle réalisation. Malheureusement peu visité. Il nous coûte cette année 915.000€ de subvention de fonctionnement. De plus, nous allons inaugurer en fin d'année une passerelle impressionnante -et discutable- qui va permettre de surplomber les vestiges de la villa gallo-romaine... Par discrétion sûrement, on ne nous indique pas le coût de cet investissement.

Pour conclure, nous invitons les conseillers généraux -en particulier celles et ceux qui ont choisi de s'investir sur le secteur social- à visiter par exemple certains foyers de personnes handicapées. Tous ne dépendent pas d'ailleurs du Conseil Général. Mais en tout état de cause, un effort important doit être fait pour leur réserver un meilleur accueil sur notre territoire. La question se pose aussi pour les personnes handicapées âgées qui sont accueillies dans des EHPAD -maisons de retraite- à l'évidence inadaptées à leur situation. Et enfin, soutenons les personnels, très dévoués, mais qui doivent aussi pouvoir bénéficier de formations professionnelles.


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Un magnifique ambassadeur de la Ville de CAEN...

ou l'illustration d'une politique élitiste.


Connaissez-vous la compagnie chorégraphique François Mauduit ? Cela fait cinq saisons que beaucoup de caennais ont pu découvrir avec beaucoup de plaisir le travail réalisé par François Mauduit et les danseurs de sa compagnie. Travail reconnu bien au-delà de notre belle cité. Au fil du temps, de nombreux concitoyens -connaisseurs ou non de la danse- ont apprécié les créations présentées.

François Mauduit aurait pu être un ambassadeur magnifique de notre Ville.

Oui, mais voilà, il semblerait que Monsieur Duron qui supervise la Culture à Caen ne considère celle-ci qu'à travers le livre et l'architecture. Les travaux et les constructions d'équipements sont sûrement utiles, mais également très coûteux (cf la grande bibliothèque multimédia) . Engager des équipements importants ne doit pas se réaliser au dépend des acteurs de la vie culturelle. Il aurait été relativement facile de soutenir le travail de François Mauduit. Notre talentueux concitoyen présente des réalisations de grande qualité : mais notre Ville n'y voit qu'un “spectacle artistique” (!?!). Ce ne serait donc pas de la culture. Ajoutons que le Conseil Général (de Droite) a aidé François Mauduit...

Si l'un des ses adjoints ou de ses conseillers municipaux avait pu assister à l'une des représentations de François Mauduit, gageons qu'il n'aurait pas manqué d'informer le Maire de la qualité de ces prestations et du très grand plaisir apporté aux spectateurs qui se pressent à chaque représentation .


L'aventure de cette compagnie prend malheureusement fin ce mois-ci....

Un dernier spectacle est organisé le 16 juin prochain.

Monsieur le Maire, s'il reste une place, allez-y : vous ne regretterez pas cette soirée.

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LA REFONDATION DES SERVICES PUBLICS :

ECHEC SUR TOUTE LA LIGNE.


Depuis 2007, Nicolas Sarkozy l'affirme : le départ d'un fonctionnaire sur deux est la régle. C'est clair, c'est simple et c'est largement apprécié chez ceux de nos compatriotes animés par une méfiance atavique du fonctionnaire.


Malheureusement c'est un échec. Echec annoncé d'ailleurs. Pourquoi ?


D'abord, les premiers résultats budgétaires ne s'avèrent pas concluants. Le montant des économies réalisées est d'ores et déjà bien inférieur aux annonces gouvernementales. Le 6 octobre dernier, le président de la 1ère chambre de la Cour des Comptes affirmait que la réforme de la fonction publique -à travers la révision générale des politiques publiques (la fameuse “RGPP”)- ne rapportait pas 1 milliard d'euros comme attendu, mais 800 millions seulement. Et encore faut-il souligner dès maintenant qu'une partie importante de cette économie (50%) devait aller à une revalorisation des traitements des fonctionnaires. Or, le reversement prévu à cet effet a été plus important : il s'est établi à 60% . A cela s'ajoutent encore les heures supplémentaires. Le parlementaire socialiste, ancien ministre de l'Economie, Michel Sapin dénonça cette politique en considérant que l'économie annuelle se réduisait en définitive à 100 millions d'euros.


En second lieu, et, nous aurions pu commencer par là, la régle du “un sur deux” est par définition surprenante. On remplace un départ sur deux quelque soit le service public concerné. On applique la même règle aux services publiques de la santé, de l'éducation nationale... et au service des anciens combattants. C'est une politique purement comptable.

Bien entendu la modernisaton continue du travail par exemple développe une productivité accrue. Il faut prendre en compte cette évolution incontournable. Mais pourquoi cette régle intangible et générale ?


En conclusion, l'application de cette politique idéologique, sans concertation, non seulement ne génère que peu d'économies, mais désorganise profondément nos services publics. C'était l'objectif ?? Bien sûr, il ne s'agit pas de revenir à des projets sociaux et politiques collectivistes, à un Tout Etat. Il s'agit simplement de constater que lorque l'Etat déserte sur toute la ligne , c'est malheureusement l'inéquité et l'injustice qui s'installent. Des exemples ? Les coupes sombres imposées dans les domaines de l'Education et de la Santé.

Prenons l'Education. Il est vrai que l'importance des crédits affectés à l'Education Nationale comparé aux résultats annoncés et aux nombreux élèves qui sortent de l'école sans diplôme ni formation pose problème. Cependant, le soutien scolaire n'est plus l'apanage au mieux que du primaire . Et au vu du nombre de collégiens en difficulté avec les savoirs essentiels, ce soutien ne semble pas inutile. Aussi, le secteur privé s'est emparé de cette mission avec l'aide des Pouvoirs Publics. Et avec succès... au bénéfice, bien sûr, des familles qui peuvent payer ! Sans parler de l'assouplissement de la carte scolaire mis en place pour améliorer la mixité scolaire et qui aboutit à l'inverse . Quid de l'affirmation selon laquelle “l'Education permet d'assurer l'ascension sociale”...


Autre exemple préoccupant pour notre pays : la Santé. Notre pays est de plus en plus demandeur de soins médicaux et hospitaliers. Et, si heureusement les pathologies graves sont toujours prises en charge, un certain nombre de Français néanmoins se soignent moins, les remboursements diminuent pendant que les cotisations versées aux mutuelles augmentent...Les dépassements d'honoraires des professionnels libéraux s'envolent. Les médecins “en dépassement” demandent aujourd'hui en moyenne 54% du tarif de la Sécurité Sociale contre 25% il y a dix ans. Le nombre de prescriptions coûteuses (radios..) est toujours très important.

Que fait le Pouvoir actuel ? Il impose par exemple une loi en 2009 dite loi Hôpital Patients Santé Territoire motivée par certaines bonnes intuitions : la mutualisation des moyens et des ressources. Concrètement, une véritable délégation de service public est accordée aux cliniques privées. Qui ira dans quelques années jusque dans une identique distribution des financements publics au profit à la fois de l'Hôpital et des cliniques. Problème : le Privé sélectionne volontiers les pathologies les plus rentables (cf pose de prothèses de hanche)... Et tout le reste : direction l'Hôpital Public ! Jusqu'à quand....


En définitive, il faut constater que si le système français est remis en cause depuis 20 ans -Droite ( Balladur ) et Gauche ( Jospin ) confondues- les choses ont changé de dimension depuis 2007 avec Nicolas Sarkosy. La refondation de la Fonction Publique qui a déjà entraîné une baisse des effectifs de l'ordre de 100.000 fonctionnaires met à mal l'attente des Français. Ceux-ci tiennent à des services publics garants de sécurité et d'égalité. Ils n'ont pas été écoutés : une logique idéologique et comptable est en train de modifier profondément la société française. Il faut admettre que l'Europe ne reconnaît pas véritablement la conception française des services publics. L'Europe a été largement, à cet égard, influencée par une vision anglo-saxonne, et donc, par la sacro-sainte loi de la concurrence. Elle évoque tout juste des “services d'intérêt général”.


Espérons que cette question du service public fera l'objet d'un grand débat à l'occasion du rendez-vous présidentiel.



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Le CLUB FRANCE-FORUM 14

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