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Le président du MoDem participait hier, à Hérouville-Saint-Clair, à une convention dans la perspective du scrutin européen du 7 juin. Environ 400 personnes y ont assisté.
Salle pleine pour François Bayrou. Ou plutôt salles pleines puisque deux ont été nécessaires afin d’accueillir les 400 personnes venues voir le président du MoDem, hier au Pôle animation jeunesse d’Hérouville-Saint-Clair .
Il participait à la quatrième des huit conventions européennes organisées par le parti politique en France, en vue de l’élection du 7 juin .A chacune son thème, le social hier.
Pourquoi à Hérouville ? Clin d’oeil appuyé du député des Pyrénées-Atlantiques à son maire MoDem, Rodolphe Thomas. « J’ai beaucoup d’admiration pour la volonté et la fraîcheur qu’il met dans la manière de gouverner une commune au profil particulier, symbolique des mutations urbaines. » En octobre, François Bayrou avait déjà passé deux jours à Hérouville.
« Attente envers l’Europe »
Associations, représentants syndicaux, universitaires étaient conviés à la table des débats. Sylvie Lubliner, chef de projet à l’association Enefa (chantiers d’insertion), et Baya Mokhtari, de la Voix des femmes, soulignent « l’importance » du Fonds social européen, tout en regrettant les « lourdeurs administratives ». Sylvie Lubliner poursuit : « Penser global, agir local. L’Europe, c’est ça aussi. Si on veut vraiment être efficace, pertinent, l’insertion, on ne peut pas s’en occuper seul dans son coin. »
A ses côtés, Corinne Lepage, tête de liste pour la circonscription Nord-Ouest, dont fait partie la Normandie .
Avec la crise, « les gens sont passés d’une défiance à une attente envers l’Europe, constate l’ancienne maire adjointe de Cabourg. Ils sont maintenant assez convaincus qu’elle peut les défendre. »
Au tour de François Bayrou de conclure l’après-midi, avec des « idées simples qui vont nous servir de marque de fabrique » pendant la campagne. « C’est une faute que l’Europe ait été enfermée sur la seule spécialisation d’organiser le marché. Il est temps de revenir à la première intention de ses fondateurs.» Aujourd’hui, « nous vivons une heure de vérité ». Salaires, logement, lutte contre l’exclusion… le président du MoDem parle d’« un choix social, dont nous voulons faire le coeur du projet européen » ; un « grand changement » qu’il invite ses militants à porter.
Il prône aussi une Europe « plus compréhensible » des citoyens, avec des décisions dont ils seraient prévenus « trois mois à l’avance » et des délibérations « filmées, accessibles sur Internet ».
« Convergence sociale »
François Bayrou propose ensuite une « convergence » sociale .Les pays se fixeraient « un horizon pour se rapprocher peu à peu des mieux-disant sociaux ». Par exemple, « douze ans ». Il plaide aussi pour « une concurrence équitable, différente du protectionnisme ».
Tout en reprenant : « Le modèle solidaire que nous voulons défendre ne peut toutefois ignorer le déséquilibre entre peuples riches et pauvres » . Il dénonce « des politiques colonialistes » envers les pays africains. Et appelle « des mesures » protégeant ces pays, afin qu’ils « reconstruisent leur industrie et leur agriculture : ce qu’on a fait pour l’Europe après-guerre, c’est un devoir de le faire aujourd’hui pour eux ».
Virginie JAMIN - Ouest-France du 26 avril 2009
Le président du MoDem participait hier, à Hérouville-Saint-Clair, à une convention dans la perspective du scrutin européen du 7 juin. Environ 400 personnes y ont assisté.
Salle pleine pour François Bayrou. Ou plutôt salles pleines puisque deux ont été nécessaires afin d’accueillir les 400 personnes venues voir le président du MoDem, hier au Pôle animation jeunesse d’Hérouville-Saint-Clair .
Il participait à la quatrième des huit conventions européennes organisées par le parti politique en France, en vue de l’élection du 7 juin .A chacune son thème, le social hier.
Pourquoi à Hérouville ? Clin d’oeil appuyé du député des Pyrénées-Atlantiques à son maire MoDem, Rodolphe Thomas. « J’ai beaucoup d’admiration pour la volonté et la fraîcheur qu’il met dans la manière de gouverner une commune au profil particulier, symbolique des mutations urbaines. » En octobre, François Bayrou avait déjà passé deux jours à Hérouville.
« Attente envers l’Europe »
Associations, représentants syndicaux, universitaires étaient conviés à la table des débats. Sylvie Lubliner, chef de projet à l’association Enefa (chantiers d’insertion), et Baya Mokhtari, de la Voix des femmes, soulignent « l’importance » du Fonds social européen, tout en regrettant les « lourdeurs administratives ». Sylvie Lubliner poursuit : « Penser global, agir local. L’Europe, c’est ça aussi. Si on veut vraiment être efficace, pertinent, l’insertion, on ne peut pas s’en occuper seul dans son coin. »
A ses côtés, Corinne Lepage, tête de liste pour la circonscription Nord-Ouest, dont fait partie la Normandie .
Avec la crise, « les gens sont passés d’une défiance à une attente envers l’Europe, constate l’ancienne maire adjointe de Cabourg. Ils sont maintenant assez convaincus qu’elle peut les défendre. »
Au tour de François Bayrou de conclure l’après-midi, avec des « idées simples qui vont nous servir de marque de fabrique » pendant la campagne. « C’est une faute que l’Europe ait été enfermée sur la seule spécialisation d’organiser le marché. Il est temps de revenir à la première intention de ses fondateurs.» Aujourd’hui, « nous vivons une heure de vérité ». Salaires, logement, lutte contre l’exclusion… le président du MoDem parle d’« un choix social, dont nous voulons faire le coeur du projet européen » ; un « grand changement » qu’il invite ses militants à porter.
Il prône aussi une Europe « plus compréhensible » des citoyens, avec des décisions dont ils seraient prévenus « trois mois à l’avance » et des délibérations « filmées, accessibles sur Internet ».
« Convergence sociale »
François Bayrou propose ensuite une « convergence » sociale .Les pays se fixeraient « un horizon pour se rapprocher peu à peu des mieux-disant sociaux ». Par exemple, « douze ans ». Il plaide aussi pour « une concurrence équitable, différente du protectionnisme ».
Tout en reprenant : « Le modèle solidaire que nous voulons défendre ne peut toutefois ignorer le déséquilibre entre peuples riches et pauvres » . Il dénonce « des politiques colonialistes » envers les pays africains. Et appelle « des mesures » protégeant ces pays, afin qu’ils « reconstruisent leur industrie et leur agriculture : ce qu’on a fait pour l’Europe après-guerre, c’est un devoir de le faire aujourd’hui pour eux ».
Virginie JAMIN - Ouest-France du 26 avril 2009