Bien sûr, il avait déjà un penchant pour le MoDem de François Bayrou. Il contacte la section locale du parti centriste et commence à « tracter dans les boîtes aux lettres, à faire du porte à porte. » Une tâche loin de lui sembler ingrate : « Le débat avec les gens est souvent passionnant ». C'est décidé, il prend sa carte.
Il grimpe progressivement dans la hiérarchie du parti « qui laisse de la place aux jeunes : on est force de proposition », assure-t-il. Jusqu'à prendre la présidence de la quarantaine de jeunes MoDem du Calvados, en parallèle de son métier d'animateur socioculturel. Bien évidemment, les « aînés » comptent sur lui pour militer auprès de ses pairs. Pas toujours gagné...
« Pas mal d'amis sont dégoûtés de la politique, regrette-t-il, ils trouvent qu'elle manque trop de morale. Ce que souhaite surtout Erwann, « c'est que les jeunes s'intéressent de nouveau à la politique ». Mais il en est sûr : « il y a quelque chose à faire. » Et après tout en ces temps de campagne, « c'est le moment ou jamais. »