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L'ancien candidat à l'élection présidentielle ne pâtit pas de son isolement sur le champ politique. Sa popularité restée intacte est surprenante. Les passants le saluent, l'encouragent. Les chauffeurs s'arrêtent, le hèlent. Lui traverse la rue pour engager la conversation. "Les gens sont encore plus ouverts quand ils savent que vous n'êtes pas là pour leur "vendre" quelque chose", explique-t-il.
Ce déplacement était aussi pour M. Bayrou l'occasion de tirer quelques premiers enseignements de la crise. S'il donne acte à Nicolas Sarkozy d'avoir été "assez juste" dans la conduite de la présidence européenne, il n'en demeure pas moins "en opposition sur le fond".
"Sarkozy a dit tout et son contraire, chaque fois avec la même sincérité, note-t-il. Son modèle, c'est le capitalisme et la mondialisation. Ce modèle est aujourd'hui gravement lézardé. Je ne crois pas à la distinction entre un capitalisme financier et un capitalisme vertueux. Ce qui caractérise ce système, c'est la croissance des inégalités. Moi, mon modèle, c'est l'humanisme et la justice."
Pour le président du MoDem, "nous sommes entrés dans un cycle où la crise financière entraîne crise économique, crise sociale et crise politique". "Je veux être aux côtés de ceux qui souffrent de la crise, ajoute-t-il. Deux questions sont dans la tête de tous les gens. Tous ces milliards, d'où ils sortent, qui va payer ? Alors que pour les banques il n'y a pas de limites, pour nous il n'y a rien, de plus en plus rien. On ne peut plus se contenter de dire "nada" aux demandes profondes de la société. La crise provoque une obligation nouvelle de la part des pouvoirs publics. Qu'est-ce que c'est qu'une société où on considère que les banques sont plus précieuses que les gens ?"
Pendant plusieurs heures, jeudi matin, François Bayrou a arpenté un hypermarché de la banlieue lilloise. Il a longuement échangé avec les salariés et réaffirmé à cette occasion son opposition "totale" à la généralisation du travail du dimanche. "Personne ne peut imaginer un instant que ça restera volontaire, s'insurge-t-il. Le gouvernement publie des sondages pour faire croire que les Français sont d'accord. Je ne suis pas d'accord et je me battrai contre, parce que c'est mon devoir de me battre pour la défense des plus faibles et je pense qu'une femme seule avec deux enfants fait partie des plus faibles."
"S'il vous plaît, évitez ça, lui ont demandé plusieurs interlocutrices. Battez-vous. On compte sur vous." De quoi lui donner du baume au coeur.
Patrick Roger
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L'été prochain, un festival va voir le jour au château de Beauregard. La dernière Fête des communautés avait réuni 30 000 personnes devant Michel Delpech.
Un festival rock et chansons va voir le jour à Hérouville l'été prochain. Dès la première édition, la ville et le BBC veulent frapper un grand coup. Et aimeraient attirer The Cure, M, Tryo, Bénabar...
L'idée. D'après le maire et le directeur de la salle de musiques (BBC), elle germait depuis quelques années déjà. De toute évidence, en mai dernier, la dernière Fête des communautés avec 30 000 personnes devant Michel Delpech a servi de déclic. « L'idée, c'est que l'agglo souffre d'un gros déficit culturel l'été, avance Rodolphe Thomas. On veut combler ce trou avec un festival populaire dans ce lieu unique qu'est le château de Beauregard. » Capacité d'accueil de ce beau site de 23 ha : 30 000 personnes par jour.
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Affaire du Crédit Lyonnais, avenir politique, accusation de François Bayrou… Bernard Tapie a répondu aux questions d’Arlette Chabot.
Regarder l'émission de France 2 (01h09m00 à 01h57m00 - B. Tapie nous parle de F. Bayrou 01h32m30 à 01h34m30)
http://programmes.france2.fr/a-vous-de-juger/47487796-fr.php
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La secrétaire d'État chargée de la politique de la Ville était hier à Hérouville. Pour « soutenirtoutes les initiatives en faveur de l'emploi et oxygéner son programme pour les quartiers ».
Elle s'assoit, souriante, au stand de Decathlon. « Bonjour, je viens pour un boulot. » Elle serre des mains, se fraye un chemin dans la marée de monde venue la saluer. « T'es venu chercher du boulot, toi ? », taquine-t-elle un petit garçon qui la regarde avec des yeux ronds.
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Le Député-maire de Caen a reçu des jetons de présence aux conseils d'administration de la banque franco-belge, fragilisée par la crise.
Le Canard enchaîné a épinglé, hier, Philippe Duron, le député-maire PS de Caen qui a perçu, en 2007, 20 000 euro de jetons de présence aux conseils d'administration de Dexia Crédit local.
Une banque sous le feu des projecteurs depuis que les Etats belge et français sont intervenus pour la sauver de la faillite. Philippe Duron siège depuis deux ans. "C'est la banque des collectivités. J'y représente les présidents de région, confirme l'ancien président de la Basse-Normandie. Je ne savais pas, au départ, qu'il y avait une rémunération."
Une présence qu'il justifie : "Donner le point de vue des élus territoriaux, connaitre les montages financiers possibles. Et être très au fait de la situation économique, financière." Celle de l'élu s'en trouve améliorée. "Je n'ai aucun besoin d'une rémunération particulière." Le député-maire de Caen a atteint le plafond des indemnités, une fois et demi celle réservée aux parlementaires, soit 8 165,42 euro.
Mardi, le député s'est abstenu lors du vote concernant, notament, le sauvetage des banques en danger. "Le vote des socialistes est favorable au renflouement du système bancaire, pas en pénalisant tous les épargnants."
Josué JEAN-BART / Ouest-France du jeudi 16 octobre